JADED HEART - The Journey Will Never End

"The Journey Will Never End, zappe-le, et prends ton pied avec IV !" Le message n'incite pas trop à se pencher sur l'opus The Journey Will Never End. Je l'ai entendu de la part de hardos, et en parfait idiot j'ai suivi le conseil. Seulement, le fan pur et dur de JADED HEART n'oublie pas un album à cause de mises en garde !

En 2003, JADED HEART tend à imposer une touche "Heavy", sans pour autant renier ses origines. L'album The Journey Will Never End est le cobaye de cette expérience. Avec cette précision, vous imaginez maintenant l'importance de l'opus : il s'agit d'un évènement historique du groupe allemand, voire d'une révolution musicale. En son sein, il y a le légendaire et charismatique Michael Bormann, Barish Kepic, Michael Müller, Axel Kruse, et Henning Warner fraîchement embarqué dans l'aventure et remplaçant Chris Ivo.

Qu'en est-il du disque ?

L'expérience a porté ses fruits : le Hard-Rock s'efface sur certains titres en faveur d'un Heavy Rock de bon augure ; en somme, nous avons affaire à un mélange des deux genres. La plus grosse surprise s'annonce avec We'll Drag You Down : un morceau, attention cramponnez-vous, "rapé" durant les couplets par Michael Bormann ... rien que ça ! Quelle ingénieuse idée d'introduire une composition sortant de l'ordinaire. Ensuite, nous recevons une seconde claque de la part de Larger Than Life : les BACKSTREET BOYS reçoivent un hommage façon Heavy Rock de haute volée ! Puis, retour au source avec entre autre l'éponyme et de son remarquable solo de Barish Kepic, On The Rise à l'allure plus AOR, ou les titres axés Hard-Rock Lucky Son et Dangerous Destiny. En clôture d'album, Barish lance un hommage instrumental à ses parents à travers Sunshine Memories, d'une durée de quarante-deux secondes. Ce passage intronise le dernier titre de l'album : Signs Of The Times, un morceau regorgeant d'émotions.

Au final, ce cinquième disque de JADED HEART se distingue de ses aînés par une orientation Hard et Heavy Rock : une évolution en douceur, car seul un quart de l'album s'inscrit dans une veine Heavy Rock.