KAMELOT - Silverthorn

Officiellement, je découvre KAMELOT, cette année 2012. Officieusement, je l’ai découvert quelques années auparavant. J’ai finalement franchi le pas, le déclic étant la chanson Forever interprétée par le chanteur Roy Khan sur l’opus Karma, paru en 2001. Je n’avais jusqu’ici pas adhéré à la troupe, en premier lieu, à cause de la nationalité du groupe. J’ai toujours trouvé les américains en deçà des européens (scandinaves et allemands en tête !), concernant le Métal Epique, Symphonique ou Mélodique. Je me suis un peu fourvoyé car, d’une part, le chanteur était Suédois, d’autre part, KAMELOT maîtrise le « sens des mélodies ». Entendez par cette expression, qu’ils maîtrisent habilement et parfaitement le sujet. De plus, ils évitent l’aspect « hollywoodien », c’est-à-dire cette aptitude à être musicalement trop grandiloquents, trop théâtraux.

J’ai donc appris - comme n’importe qui un tantinet à l’affut de l’actualité musicale - que KAMELOT se séparait de son chanteur fétiche-charismatique-talentueux et embauchait l’actuel de SEVENTH WONDER, Tommy Karevik. Un suédois contre un suédois, l’échange me paraissait équitable. Par la suite, fut annoncé en grande pompe l’opus Silverthorn, précédé du single Sacrimony (Angel Of Afterlife).

Inutile de tergiverser plus longtemps, passons à l’essentiel. Question primordiale : prise de risque ou sécurité, sur Silverthorn ? Pour ma part, c’est 100% sécurité ! Rien d’extraordinaire. Tout d’abord, l’orientation musicale reste inchangée, ensuite, le remplaçant vocal singe parfaitement (physiquement et vocalement) son prédécesseur. Ceci dit, je trouve Silverthorn particulièrement réussi. Je prends plaisir à l’écoute. D’ailleurs, j’ai un faible pour Veritas, Sacrimony (Angel Of Afterlife) et Torn. L’ensemble est conceptuel et imaginé par le guitariste Thomas Youngblood, relatant une tragédie sur fond de XIXème siècle. Le registre musical abordé est un Métal Symphonique avec quelques échappées au grand galop et touches arabisantes, dans une atmosphère particulièrement sombre et triste. Bref, de quoi faire pleurer dans les chaumières aux heures d’hiver !

L’une des réussites de 2012, à mes yeux !
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