Je pense que le vrai bug de l'an 2000 reste ce "revival" des groupes mythiques du Hard-Rock. C'est dans cette nouvelle spirale qu'est réapparu LE survivant : Steve Plunkett, ex-AUTOGRAPH. Ni une, ni deux, l'homme reprend en 2003 les rênes de son groupe passé. Il décide de s'entourer de nouveaux membres (sans doute que ses anciens acolytes ne souhaitaient plus participer ...) dont le guitariste T.J. Helmerich, le bassiste Lance Morrison (Stan Bush, John Waite, Rick Springfield, Richard Marx) et le batteur Matt Laug (Stan Bush, Richard Marx, ex-Slash's Snakepit). Du beau monde !
Le groupe au complet, est alors annoncé le renouveau officiel : AUTOGRAPH 2.03, une appellation prouvant qu'il ne s'agit pas d'une suite pure et dure des classiques d'antan. L'orientation de Steve Plunkett est tout autre : il choisit une touche moderne, actuelle. Un pari osé : parmi les musiciens s'étant prêtés à ce genre de jeu, peu en sont ressortis indemnes ... Hé oui, un fan contrarié ne pardonne pas facilement !
Buzz naît finalement. Anxiété du groupe : un buzz ou une bourde ? Je crois que Steve Plunkett demeure à jamais Steve Plunkett, c'est-à-dire un excellent compositeur et musicien. Certes, je regrette parfois l'écart entre la période bénie des 80's et celle-ci, cependant j'admets que l'album est un succès. Dix morceaux ont été concoctés, dont je retiens les suivants : Heart Raper, Shake the Tree et Break A Sweet avec des clins d'œil respectifs aux titres d'antan d'AUTOGRAPH More Than A Million Times, When The Sun Goes Down et Heart Attack (pour ce dernier, l'influence est moindre ...). De même, je me régale avec Can't Stop Rockin' et Fed Up With Being Down.
AUTOGRAPH 2.03 a réussi un petit exploit : produire une suite à Sign In Please, That's The Stuff, Loud And Clear et (More) Missing Pieces, tout en y intégrant des éléments de modernité. Buzz colle parfaitement avec son époque ! Grand dommage, toutefois, de ne pouvoir espérer une continuité pour ce projet ...