BLACK SABBATH - The Eternal Idol | Headless Cross | Tyr | Cross Purposes | Forbidden [Points De Vue Rapido']

Je suis pris, en ce début d'année 2016, d'une addiction-passion pour le BLACK SABBATH en compagnie du chanteur Tony Martin. Cinq disques ont, à l'heure où je rédige cet écrit, vu le jour. Au lieu de vous concocter une série de chroniques conventionnelles, je vous délivre les commentaires (certains sont à venir!) que j'ai d'ores et déjà pu déposer sur le webzine francophone NIME, au sujet de ces opus.

The Eternal Idol (1987)

De la saga Tony Martin, l'opus Eternal Idol est celui pour lequel j'ai un mal de chien à donner un avis tranché... Sur ce disque, je ressens un malaise. Celui d'un chanteur pour qui l'album n'était pas destiné... Tony Martin, loin de se vautrer lors de sa prestation (au contraire), me semble éprouver des difficultés à s'approprier les compositions. A l'origine, le micro était tenu par Ray Gillen, il existe d'ailleurs une édition spéciale regroupant le produit final en compagnie de Tony Martin couplé aux démos en compagnie de Ray Gillen. Tony Martin se donne donc un mal fou pour convaincre de sa légitimité au sein de la bande !

Eternal Idol, le moins bon, nullement une catatrosphe. Tony Martin fut mis devant le fait accompli, ne lui restait plus qu'à se dépatouiller avec l'ébauche de Ray Gillen...

Headless Cross (1989)

Du quintuor discographique BLACK SABBATH feat. Tony Martin, Headless Cross reste celui pour lequel j'ai le plus d'affection. Cet effort studio s'avère aujourd'hui un zeste kitsch, daté et donc profondément ancré dans les 80's. Headless Cross me semble moins complexé que son aîné, The Eternal Idol (à vrai dire, je trouve ce dernier le cul entre deux chaises, sans pour autant renier les qualités indéniables dont il dispose). BLACK SABBATH assume son virage musical et nous offre une bien belle pièce!

Tyr (1990)

Tyr est effectivement un album à part, dans la discographie BLACK SABBATH featuring Tony Martin. L'opus est dépaysant, invitant entre autres aux voyages en terres nordiques, incitant au pèlerinage à Jérusalem.

Il y a quelque chose de magique dans Tyr. Un quelque chose d'insaisissable et pourtant délicieusement plaisant.

Tyr me parait aussi être un disque intemporel. Celui-ci aurait pu sortir la décennie précédente ou suivante, il n'aurait pas fait tâche dans le décor.

Cross Purposes (1994)

Tony Martin, un gars qui ne fait guère de vagues. Quand Tony Iommi lui demande de céder sa place au profit de Ronnie James Dio, il s'exécute. Tony Martin, c'est Ronnie James Dio, l'égo en moins. Quand Tony Iommi le réclame pour remplacer celui qui l'a remplacé, il accepte.

Et ainsi naît Cross Purposes. Et comme Cross Purposes succède à Dehumanizer (que je considère comme surestimé), que Tony Martin succède (de nouveau) à Ronnie James Dio, le disque et le groupe en pâtissent.

Pourtant, Cross Purposes est qualitativement bon (voire très bon) ! Je fonds pour le titre Cross Of Thorns. Ce morceau est d'une telle beauté ! Nul autre que Tony Martin pouvait vocalement le magnifier !!! Et que dire d'autres chansons comme Virtual Death, Dying For Love, The Hand That Rocks The Cradle ou Cardinal Sin ? De fabuleuses compositions, oui !!!

Avec Tony Martin, BLACK SABBATH n'aura (pour ma part, hein !) jamais été aussi prolifique et éclectique !

Forbidden (1995)

A l'écoute de Forbidden, je n'ai aucunement fait une fixette sur l'intervention d'Ice-T sur UN titre. D'ailleurs, la participation du chanteur sur The Illusion Of Power est réalisée avec brio. Faut-il encore avoir l'ouverture d'esprit nécessaire pour apprécier la pièce !

Forbidden, je l'affectionne. C'est un album à l'atmosphère sinistre, ambiance propre à BLACK SABBATH. Mention spéciale à Tony Martin qui insuffle vocalement ce grain de folie, à travers l'opus.