"- ALABAMA, c'est une sacrée machine à tubes et à fric !*surprise de la part de mon lectorat !*
- Ai-je désormais votre attention ?
*acquiesement de mes lectrices et lecteurs...*
- Oui ?
*de nouveau, elles et ils répondent à l'affirmative*
- Bien. Entrons dans le vif du sujet, je vous prie."
Il m'a semblé original et utile de pondre cette petite mise en scène, histoire de poser les bases dès l'entame de l'article. Je sais pertinemment qu'ALABAMA n'appartient pas à la première vague d'Americana (Country, Jazz, Blues, Rock et cie). Je sais par contre que le groupe a fortement popularisé le genre (j'insiste sur l'emploi de l'adjectif "popularisé"). Il a rendu accessible ce registre musical.
ALABAMA propose une musique Country/Pop/Southern Rock des plus agréables et ça, mesdames messieurs, c'est le principal à retenir !
Ici, nous est narré le quotidien des Etats du Sud. Ce quotidien sudiste est bien entendu édulcoré, cependant il a le mérite d'être conté !
Leur musique est emplie de fierté pour leur territoire et, en tant que breton (100% pur beurre), je comprends parfaitement ce sentiment ! C'est d'ailleurs cet élément qui a attiré ma sympathie.
En 1989, la gloire d'ALABAMA n'est plus. De là à dire qu'ils sont "has been", il n'y a qu'un pas... Dans ce contexte, les gars produisent leur douzième album au doux nom de Southern Star. J'ignore si ce titre était prophétique, néanmoins ils réussissent l'exploit d'inscrire de sacrés tubes à leur palmarès.
Tout d'abord, le somptueux Song Of The South. Ensuite, If I Had You (sirupeux à souhait !), High Cotton et la chanson éponyme. Ces quatre chansons atteignent aisément le haut du podium, dans les charts américaines.
Je rajoute enfin les excellents Pete's Music City, Dixie Fire et The Borderline (somptueuse chevauchée sauvage) ainsi que Ole (Baugh) Road.
A noter, par ailleurs, la superbe reprise Barefootin de Robert Parker, datée de 1966.
Dans l'ensemble, un disque honorable auquel j'aurais toutefois amputé deux-trois morceaux. Treize titres, c'est "too much".