Aouw !
Un brin d'histoire...
Vers 1967, des cendres de JACK LONDON AND THE SPARROWS et THE SPARROW - une même entité, sous deux appellations différentes -, naît le loup des steppes. Un loup qui va marquer un tournant dans le genre Rock/Hard Rock à travers son premier disque.
Je me suis toujours interroger sur l'origine de leur nom de baptême.
Après recherches, cela se réfère au roman Der Steppenwolf de l'allemand Hermann Hesse. Une référence guère surprenante, puisque John Kay le meneur de la bande a des racines germaniques.
Rendons néanmoins à César ce qui revient à César : à vrai dire, l'idée lui aurait été soufflée par le producteur Gabriel Mekler.
STEPPENWOLF est de nos jours culte car associé de manière indélébile à l'hymne Born To Be Wild. Et... c'est tout ! A mon grand regret, cette association occulte l'entièreté de la discographie des américains.
A commencer par l'album dont est issue cette chanson !
S'en tenir uniquement à ce morceau, c'est passer effectivement à côté de l'excellent effort studio Steppenwolf, sorti en 1968.
Concernant la meute - à la sortie du premier opus - c'est un peu le bordel. En effet, le nom des autres musiciens n'est clairement pas crédité.
Après investigations, on retrouve donc John Kay au chant, à la guitare et l'harmonica ; Michael Monarch à la guitare ; Goldy McJohn à l'orgue et au piano ; Rushton Moreve à la basse ; et Jerry Edmonton à la batterie - le frère du fameux Dennis Edmonton, alias Mars Bonfire, auteur du célébrissime Born To Be Wild.
Steppenwolf, une définition du Hard Rock américain !
J'ai souvent lu ici ou là que le Hard Rock britannique de la fin des 60's se distinguait de son homologue américain par sa capacité à jouer avec finesse, subtilité. Comme si la musique du Nouveau Monde ne s'apparentait qu'à une forme de brutalité, vulgarité.
L'album Steppenwolf est indéniablement sauvage, sans être dénué d'une certaine finesse et d'un sens de la mélodie. Nous sommes loin de l'image d'une musique Hard Rock crasseuse et inaudible jouée par une bande de bûcherons mal dégrossis.
Si l'appel à prendre le large de Born To Be Wild vous a convaincu, je vous invite à vous pencher sur une autre pépite : A Girl I Knew, un titre où les américains font preuve d'une délicatesse instrumentale et vocale.
Je suis très sensible à A Girl I Knew qui reste, à mon sens, l'une des plus belles compositions de John Kay et du parolier-producteur Morgan Cavett.
Il y a aussi la réussie reprise Sookie Sookie, initialement interprétée par Don Convay. Cette version est tranchante, tout en conservant la touche Bluesy de l'originelle.
Autre reprise, Hoochie Coochie Man de Willie Dixon. Hoochie Coochie Man se révèle envoûtante, dans les mains de STEPPENWOLF.
Dernière reprise et non des moindres : Pusher de Hoyt Axton. Morceau extrêmement psychédélique. Et aussi chanson polémique car elle effectue un parallèle foireux et manichéen entre dealers de drogues : le premier dealer, soucieux d'offrir "de doux rêves" ; le second, le Pusher, un monstre qui n'a cure que vous surviviez ou mourriez à l'expérience.
De même, je vous invite à écouter la dernière piste The Ostrich, un titre engagé. Car l'esprit 60's, c'est aussi être critique, voire contestataire envers la société dans laquelle la population évolue.
Au final, Steppenwolf est loin d'être l'album d'un hymne ! C'est bien plus que cela, pour celle ou celui qui creuse un peu le sujet. En espérant que cet article vous incitera à revoir votre rapport à ce disque et, par extension, à STEPPENWOLF !
Un brin d'histoire...
Vers 1967, des cendres de JACK LONDON AND THE SPARROWS et THE SPARROW - une même entité, sous deux appellations différentes -, naît le loup des steppes. Un loup qui va marquer un tournant dans le genre Rock/Hard Rock à travers son premier disque.
Je me suis toujours interroger sur l'origine de leur nom de baptême.
Après recherches, cela se réfère au roman Der Steppenwolf de l'allemand Hermann Hesse. Une référence guère surprenante, puisque John Kay le meneur de la bande a des racines germaniques.
Rendons néanmoins à César ce qui revient à César : à vrai dire, l'idée lui aurait été soufflée par le producteur Gabriel Mekler.
STEPPENWOLF est de nos jours culte car associé de manière indélébile à l'hymne Born To Be Wild. Et... c'est tout ! A mon grand regret, cette association occulte l'entièreté de la discographie des américains.
A commencer par l'album dont est issue cette chanson !
S'en tenir uniquement à ce morceau, c'est passer effectivement à côté de l'excellent effort studio Steppenwolf, sorti en 1968.
Concernant la meute - à la sortie du premier opus - c'est un peu le bordel. En effet, le nom des autres musiciens n'est clairement pas crédité.
Après investigations, on retrouve donc John Kay au chant, à la guitare et l'harmonica ; Michael Monarch à la guitare ; Goldy McJohn à l'orgue et au piano ; Rushton Moreve à la basse ; et Jerry Edmonton à la batterie - le frère du fameux Dennis Edmonton, alias Mars Bonfire, auteur du célébrissime Born To Be Wild.
Steppenwolf, une définition du Hard Rock américain !
J'ai souvent lu ici ou là que le Hard Rock britannique de la fin des 60's se distinguait de son homologue américain par sa capacité à jouer avec finesse, subtilité. Comme si la musique du Nouveau Monde ne s'apparentait qu'à une forme de brutalité, vulgarité.
L'album Steppenwolf est indéniablement sauvage, sans être dénué d'une certaine finesse et d'un sens de la mélodie. Nous sommes loin de l'image d'une musique Hard Rock crasseuse et inaudible jouée par une bande de bûcherons mal dégrossis.
Si l'appel à prendre le large de Born To Be Wild vous a convaincu, je vous invite à vous pencher sur une autre pépite : A Girl I Knew, un titre où les américains font preuve d'une délicatesse instrumentale et vocale.
Je suis très sensible à A Girl I Knew qui reste, à mon sens, l'une des plus belles compositions de John Kay et du parolier-producteur Morgan Cavett.
Il y a aussi la réussie reprise Sookie Sookie, initialement interprétée par Don Convay. Cette version est tranchante, tout en conservant la touche Bluesy de l'originelle.
Autre reprise, Hoochie Coochie Man de Willie Dixon. Hoochie Coochie Man se révèle envoûtante, dans les mains de STEPPENWOLF.
Dernière reprise et non des moindres : Pusher de Hoyt Axton. Morceau extrêmement psychédélique. Et aussi chanson polémique car elle effectue un parallèle foireux et manichéen entre dealers de drogues : le premier dealer, soucieux d'offrir "de doux rêves" ; le second, le Pusher, un monstre qui n'a cure que vous surviviez ou mourriez à l'expérience.
De même, je vous invite à écouter la dernière piste The Ostrich, un titre engagé. Car l'esprit 60's, c'est aussi être critique, voire contestataire envers la société dans laquelle la population évolue.
Au final, Steppenwolf est loin d'être l'album d'un hymne ! C'est bien plus que cela, pour celle ou celui qui creuse un peu le sujet. En espérant que cet article vous incitera à revoir votre rapport à ce disque et, par extension, à STEPPENWOLF !