GOTTHARD - #13

Article réconciliation.

Le pourquoi du comment...

Le confinement a été l'occasion dans mon cas de réhabiliter GOTTHARD post-premier album. En effet, jusqu'ici je ne jugeais les suisses pertinents que sur leur disque Gotthard, sorti en 1992. J'avais pourtant tenté d'autres de leurs productions, anciennes comme récentes, en vain.

Il m'a fallu cette situation sanitaire exceptionnelle pour revoir ma copie. Je suis grand défenseur de l'opus Gotthard, pourtant j'admets désormais idiot de me limiter uniquement à ce dernier. LE déclic a été leur concert en streaming baptisé #13 exclusiv Release-Concert et daté du 13 mars 2020.
Suite à cet intense moment scénique, je me suis écouté en ligne et en boucle leur dernier né #13. Honnêtement, étant restreint dans mes activités et déplacements, l'écoute de #13 s'est avérée fluide et agréable.

Ainsi, après mûres réflexions, je me suis pris au jeu de l'achat sur le site de vente Nuclear Blast Records. Commande pour laquelle j'ai dû me battre bec et ongles car, les services postaux étant en sous-effectifs et ralentis, mon colis initial s'est évaporé dans la nature alors qu'en parallèle La Poste confirmait l'avoir déposé dans ma boîte aux lettres.
Je remercie l'un des employés du SAV de Nuclear Blast Records parce que, grâce à son efficacité et ses compétences, il a obtenu le remboursement du colis perdu et m'a expédié de nouveau l'article.
J'ai enfin reçu le précieux album, plus de de deux mois après commande.
Je ne regrette absolument pas ma démarche, là où un autre aurait baissé les bras. Et je suis heureux de mon acquisition.

#13, top ou flop ?

J'ai quitté GOTTHARD en 2010, suite au décevant Need To Believe. La disparition du chanteur Steve Lee m'a affecté, puisque je le considérais comme l'un des meilleurs vocalistes Hard Rock de ces deux dernières décennies (années 90 et 00). J'ai ainsi doublement perdu l'intérêt pour GOTTHARD.

J'ai retrouvé GOTTHARD en 2020, à travers un plaisant #13. Ce n'est pas le plus réussi de leurs disques, par contre il est admirablement composé. Peut-être un chouïa de remplissage préjudiciable à l'ensemble (c'est l'exichiant en moi qui parle).
En tout cas, le groupe me semble en forme. Cette énergie qu'ils arrivent à diffuser brillamment sur scène, et qui parfois leur fait défaut en studio, comme s'ils butaient à la canaliser convenablement.
Ici, l'ambiance est résolument Hard Rock, véhiculant l'héritage de DEEP PURPLE, voire de sa progéniture WHITESNAKE mais de manière modernisée. Un héritage qui, à partir de Open, s'était cependant dilué pour laisser place à une musique résolument plus Pop, plus Rock Mélodique. Cet héritage est de nouveau perceptible sur des titres comme Every Time I Die ou Man On A Mission.
GOTTHARD nous propose en sus une chanson exotique en Missteria, en collaboration avec Francis Rossi des STATUS QUO, ainsi que la surprenante reprise S.O.S d'ABBA que je trouve convaincante.
10.000 Faces me remémore ce que VELVET REVOLVER composait avant d'entamer sa traversée du désert duquel personne ne sait si un groupe en ressort dès lors qu'il y pénètre.
Better Than Love s'avère du GOTTHARD 100% pur jus. Steve Lee ne renierait pas un tel titre !

#13 est à mon avis de ces opus sympathiques, sans grande prétention si ce n'est d'entretenir la flamme.