BOSTON - Life, Love And Hope

BOSTON, l’un des groupes Hard-Rock que j’écoutais au lycée. A l’époque, je ne maîtrisais que partiellement la mouvance dans laquelle je m’engouffrais... Je ne jurais que par le Hard-Rock 80’s ! BOSTON, c’était la claque, une porte vers un inconnu chatoyant, merveilleux. Certes, j’étais la risée du bahut, le marginal malgré lui. Depuis cette glorieuse période où j’enchainais découverte sur découverte, j’ai pris quelques années au compteur mais la passion reste intacte et je suis empli de fierté à l’idée d’avoir parcouru un tel chemin musical. BOSTON reste l’un des piliers de ma culture, mon éducation Hard-Rock. Apprendre la sortie d’un nouvel effort studio m’a enchanté ! Tom Scholz, grand bien lui en fasse, s’est tiré les deux doigts du c**, est sorti de son antre accompagné de onze titres (même si, effectivement, certains ne sont que resucée).

Dix ans dans le désert...

Ca gueule dès qu’Axl Rose prend son temps pour enregistrer, fignoler et approuver un album, tout en nous abreuvant de démos qu’il expérimente en concerts. A l’inverse, lorsqu’il s’agit de l’éminent Tom Scholz, cloitré dans son studio (pendant dix ans, faut-il le signaler) et sans nous offrir le moindre détail sur ses nouvelles compositions, cela paraît naturel et admis de tous.

Et toujours végétarien !

Petite parenthèse, conne vous l’admettrez, mais qui m’a fait sourire : « Live Vegetarian ; One of the lives you save may be your own ! ». C’est l’une des maximes qu’aime apposer Tom sur ses disques. Sur Walk On, se trouvait une expression du même acabit.

Bob le bricoleur, pour vous servir !

Cette retraite, cette solitude que s’est infligée le guitariste, il la paie. Je m’explique : Life, Love And Hope est agréable, fidèle à la marque BOSTON mais le rendu final est un brin bancal... A vouloir gérer la chose de A à Z, sans trop accorder de crédit aux avis des uns et des autres, l’album qui devait annoncer le retour triomphant de BOSTON ne remplit que partiellement son rôle. Oui, je suis comblé par ce disque. Il n’empêche qu’il aurait pu et dû recevoir un son digne de ce nom, sans virer vers l’épuré pour autant !

Toujours est-il que notre ami a joué à l’alchimiste (si ce n’est au nécromancien), en bricolant divers enregistrements passés. L’argument premier pour une telle pratique, c’est feu le regretté et formidable Brad Delph. Outre cette exhumation, il a réuni les différents acteurs de ce que fut et est BOSTON, à savoir : Tommy DeCarlo (merveilleuse histoire d’un homme propulsé dans les rangs de BOSTON, grâce à sa fille et la magie d’internet !), Kimberley Dahme, David Victor et Jude Nejmanowski au chant ; Jeff Neal et Beth Cohen aux chœurs ; Gary Pihl à la guitare ; Curly Smith à l’harmonica. Malgré de tels invités, l’impression de bricolage reste présente. Il manque une réelle cohésion, c’est-à-dire une forte implication de chaque acteur. Ici, Tom Scholz fait figure de capitaine avec un équipage absent ou peu concerné par la route qu’emprunte le navire...

Nostalgie ?

Je crois que le principal atout de Life, Love And Hope réside dans la nostalgie qu’il nous apporte. L’album a beau être un tantinet bancal, il reste néanmoins une pièce emplie de nostalgie. De nombreux souvenirs me reviennent à l’esprit, en l’écoutant, plus particulièrement pour Heaven On Earth, Last Day Of School, Sail Away, l’éponyme, If You Were In Love et Someday. Un opus qui marquera les esprits, plus par la nostalgie dont il est empreint, que par la qualité de sa production !