Chaque album de JADED HEART a une histoire ...Slaves And Masters revendique un évènement historique : le premier album produit par Michael Bormann. De plus, le frère Dirk n'étant plus officiellement de la partie, le rôle de guitariste revient au chanteur, cumulant ainsi une double fonction au sein du groupe. Nous assistons aussi à l'apparition de Chris Ivo (en collaboration avec Mark Sweeney, Michael Bormann en solo), le premier claviste de JADED HEART vu que son prédecesseur Stefan Braun, musicien de studio, n'intégrait pas l'équipe. De même, Michael Muller et Axel Kruse (MAD MAX) continuent l'aventure.
L'album en lui-même ne réserve pas d'énormes surprises, il suit la logique établie sur Inside Out. Le léger malus (ou bonus ?) apparaît lors de l'enregistrement final : les touches batterie d'Axel semblent mises trop en avant, rendant l'album bien "lourd" comparé à son aîné. Envie de sonner Heavy ? Axel Kruse, avec qui j'avais eu l'occasion d'en discuter, m'avait confié récemment que cette anomalie n'était due qu'à la qualité médiocre du matériel, et plus particulièrement de la batterie. Honnêtement, je trouve que ce défaut rend Slaves And Masters séduisant.
L'équipe allemande met l'accent sur les ballades et sur du plus hargneux. Ils invitent discrètement Dirk Bormann et Alex Beyrodt (SILENT FORCE et SINNER) en musiciens additionnels, afin de les épauler. Résultat : Slaves And Masters propose un concentré d'Hard Mélodique, aussi musclé qu'Inside Out.
No Hesitation remplit bien son rôle : il n'y a aucune hésitation à avoir, foncez tête baissée car ce titre décoiffe ! Et s'ensuit Dangerous, l'un des titres qui m'a valu un amour s'en faille pour JADED HEART : je ressens énormément ce jeu batterie d'Axel, et quel régale ! Autre moment fort de Slaves And Masters : Can't Wait For Love, Another Wasted Day, ou I'm Still Holding On cognent durement, mais agréablement.
J'apprécie aussi quelques passage en douceur : Stop The Rainy Days, Help avec la participation de Dirk Bormann, Without No Warning ou encore You Showed Me Heaven. Michael Bormann contribue grandement par son chant à la touche finale de ses morceaux. Que d'émotions surgissent en ses compositions !
"Album incontournable pour groupe incontournable" sera le mot de la fin.