NIRVANA - Bleach

Malade comme un chien,
J'écoutais tant mal que bien,
Les enceintes cracher,
Une musique torturée.
Bleach, au fer rouge, m'a marqué !

Bleach, signé en 1989 par le quatuor Channing/Cobain/Everman/Novoselic, dévoile à l'Amérique sa définition/vision du son "Grunge" de Seattle. C'est... brouillon ? bordélique ? sale ? sans avenir ? Les mots me manquent pour décrire correctement le foutoir qu'est Bleach, un disque à mille lieux de son auréolé successeur Nevermind.

A l'époque, les prémices du Grunge se font déjà sentir : MUDHONEY, SCREAMING TREES, SOUNDGARDEN entre autres développent un Rock brut inspiré des décennies 60 et 70. Une vague à contre-courant du Hard Rock bourgeois qui sévit durant cette seconde moitié des années 80.

C'est le début de ce que les médias, l'industrie et la plèbe appelleront le Grunge. Ici, nous en sommes encore à un Proto Grunge (ou Grunge primaire), celui qui n'a pas encore été pollué par les acteurs précédemment cités. La bascule - d'underground à mainstream - va s'opérer en 1990/1991, à grand renfort de communication.

Pour en revenir à Bleach, c'est une oeuvre aux racines Punk, voire Hardcore. Il s'agit d'un album à écouter d'une traite, selon moi. Y a une telle ferveur, une telle naïveté sur ce skeud ! Les p'tits gars croient dur comme fer à leur zic, quand bien même la production est à chier ! Et ça, ça vaut toutes les productions aux p'tits oignons !!!