Il était une fois...
Le "pourquoi en suis-je arrivé là ?"
Je me souviens, étudiant à Saint-Brieuc, ne pas faire partie des classes sociales les plus aisées de l'université. Simple constat, aucunement pour m’apitoyer.
Les jeudi festifs et arrosés, très peu pour moi, car introverti et surtout guère l'envie de dilapider de cette manière mes économies. Chacun ses priorités !
Ainsi, j'avais pris l'habitude chaque mois de mettre quelques sous de côté pour m'offrir un disque ou livre.
Dans ma logique, mieux valait investir dans quelque chose de durable que d'éphémère, quitte à me retrouver en marge du cercle étudiant.
De toute manière, mon naturel solitaire contribuait déjà à ma mise à l'écart. Je n'ai d'ailleurs A-U-C-U-N regret à ce sujet ! Loup solitaire je suis, loup solitaire je reste !
Il y avait dans la cité briochine un magasin fourre-tout qui ne payait pas de mine. Il se situait en centre-ville, à proximité du fameux - et désormais détruit - chapeau de napoléon aussi connu comme le chapeau de gendarme.
Le lieu était tenu par un vieux monsieur qui, malgré la vétusté de la boutique, proposait de véritables pépites.
Si mes souvenirs sont bons, j'avais découvert sur une étagère poussiéreuse, le formidable opus solo Long Way From Love de Mark Free pour une bouchée de pain.
Pourtant à l'époque, c'est Heading For Tomorrow des GAMMA RAY qui avait attiré mon attention.
A cette période, j'amorçais doucement une approche vers le Spimélo, alors que jusqu'ici je m'en étais tenu au Hard Rock. Selon les informations glanées ici et là sur internet, j'avais cru comprendre que ce Heading For Tomorrow était un incontournable du genre. Alors, une occasion pareille, je n'allais pas la laisser filer !
Au final, tout au plus, je déboursais 2-3€ l'album pressage originel en excellent état !
Et ce jour-là, je rentrais à la collocation heureux de mon acquisition.
Heading For Tomorrow, convenu quoi qu'ambitieux !
Si par exemple Ritchie Blackmore n'avait pas - l'égo aidant ! - claqué la porte DEEP PURPLE, jamais nous n'aurions eu le fils prodige et bâtard RAINBOW.
Et combien d'autres têtes brûlées du Rock qui saisirent l'occasion de s'émanciper, peu importe la raison, du groupe qui les avait hissés au sommet, puis inévitablement enchaînés.
L'ex-guitariste et chanteur d'HELLOWEEN Kai Hansen, sans être une forte personnalité - pour ne pas dire "grande gueule" -, a eu la bonne idée de forger son propre monstre de Metal. Ainsi naît officiellement GAMMA RAY en 1989. Et moi, cette même année !
En 1990, GAMMA RAY - alors constitué de Kai Hansen à la guitare, Ralf Scheepers au chant, Uwe Wessel à la basse et Matthias Burchardt à la batterie - propose une première définition de leur Metal à travers l'album Heading For Tomorrow.
Un album composé et produit quasi-exclusivement par Kai Hansen. Seul Free Time écrit en compagnie de Ralf Scheepers et la reprise Look At Yourself d'URIAH HEEP font figures d'exceptions.
Heading For Tomorrow, c'est à la fois un Speed Metal Mélodique - Spimélo en abrégé - relativement convenu quoi qu'ambitieux. Si "convenu" et "ambitieux" ne sont d'ordinaire guère des qualificatifs à associer, il faut dire qu'ici c'est le cas.
GAMMA RAY s'appuie essentiellement sur son père HELLOWEEN pour poser les bases, tout en cherchant à apposer sa marque. Par la suite, les allemands s'appuieront - plagieront ? - aussi sur l'héritage des britanniques de JUDAS PRIEST.
En soi, la démarche amène une musique convenue. Sauf que, comme expliqué précédemment, en cherchant à imposer leur patte, ils frappent en 1990 un grand coup ! Le grand remue-ménage chez HELLOWEEN contribuant aussi au succès de Heading For Tomorrow.
GAMMA RAY signe ici - le désormais classique et fédérateur - Heaven Can Wait. Morceau souvent présent lors des concerts.
La chanson Space Eater annonce le style plus étoffé des albums Sigh No More et Insanity And Genius : entre autres une rythmique épaisse ; des bruitages-bidouillages helloweenesques disséminés ici et là ; une diversité vocale (Ralf Scheepers dévoile admirablement l'étendue de son talent).
Heading For Tomorrow propose un titre fleuve (quatorze minutes et trente secondes de musique), intense et martial. Avec du recul, je trouve que GAMMA RAY l'a construit à l'image de The Rime Of The Ancient Mariner de IRON MAIDEN.
Enfin, la reprise Look At Yourself est plus que convaincante. Ralf Scheepers est comme possédé, sa voix vous transperce l'âme. A chaque écoute, ce Look At Yourself me remue intérieurement.
Heading For Tomorrow fut un pari risqué mais réussi !
Le "pourquoi en suis-je arrivé là ?"
Je me souviens, étudiant à Saint-Brieuc, ne pas faire partie des classes sociales les plus aisées de l'université. Simple constat, aucunement pour m’apitoyer.
Les jeudi festifs et arrosés, très peu pour moi, car introverti et surtout guère l'envie de dilapider de cette manière mes économies. Chacun ses priorités !
Ainsi, j'avais pris l'habitude chaque mois de mettre quelques sous de côté pour m'offrir un disque ou livre.
Dans ma logique, mieux valait investir dans quelque chose de durable que d'éphémère, quitte à me retrouver en marge du cercle étudiant.
De toute manière, mon naturel solitaire contribuait déjà à ma mise à l'écart. Je n'ai d'ailleurs A-U-C-U-N regret à ce sujet ! Loup solitaire je suis, loup solitaire je reste !
Il y avait dans la cité briochine un magasin fourre-tout qui ne payait pas de mine. Il se situait en centre-ville, à proximité du fameux - et désormais détruit - chapeau de napoléon aussi connu comme le chapeau de gendarme.
Le lieu était tenu par un vieux monsieur qui, malgré la vétusté de la boutique, proposait de véritables pépites.
Si mes souvenirs sont bons, j'avais découvert sur une étagère poussiéreuse, le formidable opus solo Long Way From Love de Mark Free pour une bouchée de pain.
Pourtant à l'époque, c'est Heading For Tomorrow des GAMMA RAY qui avait attiré mon attention.
A cette période, j'amorçais doucement une approche vers le Spimélo, alors que jusqu'ici je m'en étais tenu au Hard Rock. Selon les informations glanées ici et là sur internet, j'avais cru comprendre que ce Heading For Tomorrow était un incontournable du genre. Alors, une occasion pareille, je n'allais pas la laisser filer !
Au final, tout au plus, je déboursais 2-3€ l'album pressage originel en excellent état !
Et ce jour-là, je rentrais à la collocation heureux de mon acquisition.
Heading For Tomorrow, convenu quoi qu'ambitieux !
Si par exemple Ritchie Blackmore n'avait pas - l'égo aidant ! - claqué la porte DEEP PURPLE, jamais nous n'aurions eu le fils prodige et bâtard RAINBOW.
Et combien d'autres têtes brûlées du Rock qui saisirent l'occasion de s'émanciper, peu importe la raison, du groupe qui les avait hissés au sommet, puis inévitablement enchaînés.
L'ex-guitariste et chanteur d'HELLOWEEN Kai Hansen, sans être une forte personnalité - pour ne pas dire "grande gueule" -, a eu la bonne idée de forger son propre monstre de Metal. Ainsi naît officiellement GAMMA RAY en 1989. Et moi, cette même année !
En 1990, GAMMA RAY - alors constitué de Kai Hansen à la guitare, Ralf Scheepers au chant, Uwe Wessel à la basse et Matthias Burchardt à la batterie - propose une première définition de leur Metal à travers l'album Heading For Tomorrow.
Un album composé et produit quasi-exclusivement par Kai Hansen. Seul Free Time écrit en compagnie de Ralf Scheepers et la reprise Look At Yourself d'URIAH HEEP font figures d'exceptions.
Heading For Tomorrow, c'est à la fois un Speed Metal Mélodique - Spimélo en abrégé - relativement convenu quoi qu'ambitieux. Si "convenu" et "ambitieux" ne sont d'ordinaire guère des qualificatifs à associer, il faut dire qu'ici c'est le cas.
GAMMA RAY s'appuie essentiellement sur son père HELLOWEEN pour poser les bases, tout en cherchant à apposer sa marque. Par la suite, les allemands s'appuieront - plagieront ? - aussi sur l'héritage des britanniques de JUDAS PRIEST.
En soi, la démarche amène une musique convenue. Sauf que, comme expliqué précédemment, en cherchant à imposer leur patte, ils frappent en 1990 un grand coup ! Le grand remue-ménage chez HELLOWEEN contribuant aussi au succès de Heading For Tomorrow.
GAMMA RAY signe ici - le désormais classique et fédérateur - Heaven Can Wait. Morceau souvent présent lors des concerts.
La chanson Space Eater annonce le style plus étoffé des albums Sigh No More et Insanity And Genius : entre autres une rythmique épaisse ; des bruitages-bidouillages helloweenesques disséminés ici et là ; une diversité vocale (Ralf Scheepers dévoile admirablement l'étendue de son talent).
Heading For Tomorrow propose un titre fleuve (quatorze minutes et trente secondes de musique), intense et martial. Avec du recul, je trouve que GAMMA RAY l'a construit à l'image de The Rime Of The Ancient Mariner de IRON MAIDEN.
Enfin, la reprise Look At Yourself est plus que convaincante. Ralf Scheepers est comme possédé, sa voix vous transperce l'âme. A chaque écoute, ce Look At Yourself me remue intérieurement.
Heading For Tomorrow fut un pari risqué mais réussi !