Au placard le ton enjoué du premier acte Heading For Tomorrow !
Quelques clefs de compréhension
L'allemand GAMMA RAY surprend son monde en proposant le si particulier Sigh No More, en 1991.
Pourquoi "si particulier" ?
Et bien, notre cher Kai Hansen et sa bande ont été profondément marqué par cette année 1991. Il y a bien sûr en premier plan la Guerre du Golfe, conflit sanglant entre l'Irak et l'alliance protectrice formée autour du Koweït. Il y aussi la dislocation dans la douleur de l'URSS. Et tant d'autres horreurs souvent "oubliées" (quid de la Guerre civile Sierra-Léonaise ou Somalienne, pour ne citer que ces deux longues périodes de troubles en Afrique ?).
Globalement, GAMMA RAY dépeint la noirceur de l'âme humaine à travers Sigh No More, soulignée par le titre et l'illustration du disque. En effet, "sigh no more" peut se traduire de la sorte "ne soupire plus" ou "plus jamais de soupir". Quant à l'image, elle représente sans l'ombre d'un doute nos dirigeants, véritables VRP de la Mort, dansant dans un cadre moyen-oriental, sous un ciel de sang. Le décors est posé, l'auditeur est prévenu !
La fin des illusions...
Outre un contexte géopolitique qui n'est pas au beau fixe (mauvais jeu de mots ou mauvaise météo ?), l'industrie musicale est en pleine mutation : la fin du "larger than life" des années 80 laisse place à un brut de décoffrage et de l'expérimental. La terreur Grunge pointe le bout de son nez (la hantise du hardrocker !!!) ; la Fusion, mélange (parfois improbable !) des genres, fait son nid. La sphère Hard Rock et Metal conventionnelle tremble (avec du recul, à tort !). Surviendront d'ailleurs, rapidement, les termes "false" et "trve" pour dénigrer et désigner parias et puristes.
Et malgré ce joyeux bordel, GAMMA RAY réussit l'exploit de s'adapter.
L'album est enregistré entre mai et juillet 1991 aux Karo Studios, à Braekel en Allemagne.
Et surprise de taille, la composition s'avère un véritable travail d'équipe, là où on assistait, sur Heading For Tomorrow, à l'hégémonie de Kai Hansen.
Enfin Sigh No More est produit par Tommy Newton à qui l'on doit de superbes opus de HELLOWEEN, CONCEPTION, ARK, UFO ou encore JADED HEART.
Comme évoqué précédemment au sujet de l'ambiance générale, c'est une chape de plomb qui s'abat sur l'auditeur. Il y sonne un air faussement enjoué. La pièce est une satyre de notre monde moderne et de notre auto-proclamée espèce dominante.
Souffrance psychique-psychologique, perte de sens, sur Changes.
Fin de l'illusion quant à l'extrême matérialisme, rappel aux valeurs profondément altruistes et créatrices sur Rich And Famous. Idem à travers Father And Son, sûrement une allusion au Père (Dieu) et au Fils (Nous).
Les références aux conflits meurtriers qui pullulent sur la planète via As Time Goes By, voire avec un certain défaitisme, via (We Won't) Stop The War. Quoi que, pour ce dernier, les parenthèses suggèrent une possible sortie de crise.
Et fort heureusement, il y a une lueur d'espoir grâce à One With The World, Start Running et The Spirit.
Je crois que Sigh No More est un reflet de nous-même, avec nos hauts et nos bas. Il nous invite à conserver cette justesse, cette équilibre intérieur. Spirituel, philosophique, critique, c'est un parfait résumé !
Quelques clefs de compréhension
L'allemand GAMMA RAY surprend son monde en proposant le si particulier Sigh No More, en 1991.
Pourquoi "si particulier" ?
Et bien, notre cher Kai Hansen et sa bande ont été profondément marqué par cette année 1991. Il y a bien sûr en premier plan la Guerre du Golfe, conflit sanglant entre l'Irak et l'alliance protectrice formée autour du Koweït. Il y aussi la dislocation dans la douleur de l'URSS. Et tant d'autres horreurs souvent "oubliées" (quid de la Guerre civile Sierra-Léonaise ou Somalienne, pour ne citer que ces deux longues périodes de troubles en Afrique ?).
Globalement, GAMMA RAY dépeint la noirceur de l'âme humaine à travers Sigh No More, soulignée par le titre et l'illustration du disque. En effet, "sigh no more" peut se traduire de la sorte "ne soupire plus" ou "plus jamais de soupir". Quant à l'image, elle représente sans l'ombre d'un doute nos dirigeants, véritables VRP de la Mort, dansant dans un cadre moyen-oriental, sous un ciel de sang. Le décors est posé, l'auditeur est prévenu !
La fin des illusions...
Outre un contexte géopolitique qui n'est pas au beau fixe (mauvais jeu de mots ou mauvaise météo ?), l'industrie musicale est en pleine mutation : la fin du "larger than life" des années 80 laisse place à un brut de décoffrage et de l'expérimental. La terreur Grunge pointe le bout de son nez (la hantise du hardrocker !!!) ; la Fusion, mélange (parfois improbable !) des genres, fait son nid. La sphère Hard Rock et Metal conventionnelle tremble (avec du recul, à tort !). Surviendront d'ailleurs, rapidement, les termes "false" et "trve" pour dénigrer et désigner parias et puristes.
Et malgré ce joyeux bordel, GAMMA RAY réussit l'exploit de s'adapter.
L'album est enregistré entre mai et juillet 1991 aux Karo Studios, à Braekel en Allemagne.
Et surprise de taille, la composition s'avère un véritable travail d'équipe, là où on assistait, sur Heading For Tomorrow, à l'hégémonie de Kai Hansen.
Enfin Sigh No More est produit par Tommy Newton à qui l'on doit de superbes opus de HELLOWEEN, CONCEPTION, ARK, UFO ou encore JADED HEART.
Comme évoqué précédemment au sujet de l'ambiance générale, c'est une chape de plomb qui s'abat sur l'auditeur. Il y sonne un air faussement enjoué. La pièce est une satyre de notre monde moderne et de notre auto-proclamée espèce dominante.
Souffrance psychique-psychologique, perte de sens, sur Changes.
Fin de l'illusion quant à l'extrême matérialisme, rappel aux valeurs profondément altruistes et créatrices sur Rich And Famous. Idem à travers Father And Son, sûrement une allusion au Père (Dieu) et au Fils (Nous).
Les références aux conflits meurtriers qui pullulent sur la planète via As Time Goes By, voire avec un certain défaitisme, via (We Won't) Stop The War. Quoi que, pour ce dernier, les parenthèses suggèrent une possible sortie de crise.
Et fort heureusement, il y a une lueur d'espoir grâce à One With The World, Start Running et The Spirit.
Je crois que Sigh No More est un reflet de nous-même, avec nos hauts et nos bas. Il nous invite à conserver cette justesse, cette équilibre intérieur. Spirituel, philosophique, critique, c'est un parfait résumé !