AXXIS - Coming Home

Ce n'est pas une page qui se tourne, c'est un livre qui se ferme.

En effet, en 2024, AXXIS officialise sa fin. Harry Oellers, partenaire essentiel de Bernhard Weiß, a pris la décision de quitter le navire. Les raisons ne sont pas évoqués. Ainsi, Bernhard clôt l'aventure AXXIS, ne s'imaginant pas naviguer seul à l'avenir.

Si j'ai parfois énoncé les limites du modèle des allemands, à savoir une indépendance financière et un contrôle total sur la production de leurs oeuvres, j'admets cependant que ce fut la force du groupe. J'ignore si, en étant resté affilié à un label, AXXIS aurait tenu la barre aussi longtemps. Ceux-ci ont avancé à leur rythme. Les années covidistes ont fortement réduit la voilure. Alors la bande signe un dernier baroud d'honneur : l'ultime disque d'AXXIS, bien nommé Coming Home.

Je pense que cet opus, sans être exempt de défauts, s'avère une belle rétrospective de leur longue carrière : d'un classique Hard Rock/Heavy Metal Mélodique sauce germanique, en passant par un Hard Rock fortement américanisé, jusqu'à un Metal Mélodique presqu'Orchestral parfois testostéroné.

Clairement, je constate le réchauffé. Mais à la (re)écoute des deux précédentes productions, Retrolution (2017) et Monster Hero (2018), je considère qu'ils ont relevé la barre. Moonlight Bay, par exemple, titre haut en couleur, n'est rien d'autre qu'une - belle ! - allitération de la chanson Touch The Rainbow (1990). Et des clins d'oeil à l'ensemble discographique des allemands, il y en a. Un véritable blind test !

En écoutant ce dernier disque, je ressens un léger pincement au coeur, un p'tit coup de vieux (je ne vais pas le cacher !). Douze ans que je suis fidèlement AXXIS. Punaise, quel crève-cœur qu'ils tirent le rideau ! Bon, bah, zut ! Je vire sentimental... La chanson Stay Don't Leave Me (1993) me vient à l'esprit. Je souhaite plein de belles choses à l'équipe AXXIS pour la suite, quoi qu'il advienne.

Enfin, honnêtement, si j'ai un opus à conseiller pour démarrer l'aventure AXXIS, je pense que je suggèrerai sans doute ce Coming Home pour sa diversité, sa démarche rétrospective.