HÜRLEMENT - Motocultor édition 2025

J'ai rédigé dans le désordre les comptes-rendus de concerts. Pourtant, j'ai conservé en mémoire chaque instant.

J'ai assisté à chacun d'entre eux dans un état de sobriété absolue, ce que je ne regrette pas. Je distingue beuverie et musique et, honnêtement, je privilégie de loin la seconde et exclue sans une once d'hésitation la première. Je ne blâme pas celles et ceux qui picolent, c'est leur droit, leur besoin, leur envie ou que sais-je et je n'ai aucune envie d'en faire une histoire personnelle. Bien entendu, je trouve dommage qu'un festivalier ne possède qu'un souvenir nébuleux (fragmentaire ?) de ce à quoi il a assisté. L'alcool désinhibe mais ne rend pas moins con. Vivre pleinement, consciemment chaque concert est un bonheur, pour ma part. Noter les petits défauts (je préfère les qualifier de "détails") ponctuant ici et là la prestation scénique d'un groupe, c'est un plaisir rare. Chaque sens en alerte, enregistrant et embrassant l'ensemble du show. Sans doute vous parais-je père la morale. Sans doute... La musique est catharsis, presque religieuse, vissée au corps pour bibi, c'est ainsi. Et le live report une occasion de partager mes idées, que l'on y adhère ou non.

Heure ingrate pour un groupe français d'exception : HÜRLEMENT. J'ai eu mon maître à penser, en terme de Hard Rock et Heavy Metal made in France (salutation Raskal !) durant mes années au sein de Metal-Integral.com. Et il est vrai que j'ai découvert grâce à lui HÜRLEMENT. L'album La Mort sera Belle m'a subjugué à sa sortie, surtout cette formidable entame qu'est Grenadiers. Nos RUNNING WILD français, en quelque sorte, pour le meilleur ! En notant qu'ils figuraient parmi les participants de cette édition 2025 du Motocultor, ni une, ni deux, je m'y suis rendu.
Lorsque j'écrivais "heure ingrate", c'était au sens premier. Et durée ingrate, en prime : quarante minutes de concert, de 12h45 à 13h25. Météo ingrate aussi, avec cette foutue poussière de terre balayant le site et cette chaleur à son pic. Et pourtant, HÜRLEMENT a su fédérer.
Au pas de course, là aussi, les titres s'enchaînent de manière diablement efficace ! Les gars semblaient sincèrement heureux de répondre présents à ce festival. Loin d'être cliché, leur Heavy Metal fortement teinté années 80 m'a paru bienvenu au sein du Motocultor. Mention spéciale à notre lutin national, le chanteur Alexis, s'époumonant, haranguant la foule, s'agitant comme un beau diable ! Ah ah ah, quel bien fou une énergie aussi débordante et communicatrice !

Mission réussie de la part de nos compatriotes ! J'avais hâte de les voir sur scène, je n'ai pas été déçu.